Le pétrole ouvre en baisse à New York, miné par l'emploi américain
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 9 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 94,36 dollars.
Selon le très attendu rapport mensuel sur le marché du travail aux Etats-Unis, le taux de chômage est parvenu à reculer très légèrement en août, à 6,1% contre 6,2% en juillet.
Mais parallèlement, l'économie américaine n'a créé que 142.000 emplois, un chiffre bien inférieur aux prévisions des analystes (223.000) et à celui de juillet (212.000).
C'est très décevant, voire un peu déconcertant tant cet indicateur diverge avec les bonnes statistiques diffusées récemment, a souligné John Kilduff d'Again Capital. Ca jette un froid sur le marché.
Les courtiers continuent par ailleurs de digérer les annonces de la Banque centrale européenne, qui a un peu surpris les observateurs jeudi en baissant son principal taux directeur et en dévoilant un programme de rachats d'actifs. De telles mesures visent à stimuler la croissance et laissent entrevoir un regain de vigueur de la consommation énergétique de l'Europe.
Mais pour le pétrole, cela pourrait être insuffisant pour alimenter une hausse des prix en raison de la montée du dollar et d'éventuelles sanctions supplémentaires contre la Russie, a souligné Phil Flynn de Price Futures Group.
Le billet vert s'est en effet nettement renforcé face à l'euro dans la foulée de la réunion de la BCE jeudi, un élément rendant moins attractif le baril de brut libellé dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller les négociations entre l'Ukraine et les séparatistes entamées vendredi à Minsk sur un cessez-le-feu pour mettre fin à cinq mois de combats meurtriers dans l'Est.
Cette hypothèse est toutefois considérée avec prudence par les Occidentaux qui tentent de faire plier une Russie en position de force en préparant de nouvelles sanctions.