Le pétrole recule à New York, avant les stocks US et après la BCE
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 80 cents, à 94,74 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché se prépare à la diffusion du rapport sur les stocks de brut américains et mise désormais sur une baisse moins importante que prévu après les chiffres de l'API publiés mercredi soir, a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
La fédération professionnelle API, qui fait part de ses propres statistiques à la veille des chiffres officiels du Département de l'Energie (DoE), a annoncé un recul de 500.000 barils de brut lors de la semaine terminée le 29 août, et une hausse des produits distillés et de l'essence de 400.000 barils dans les deux cas.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 1,1 million de barils par jour cette semaine-là.
Les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient également baissé, de respectivement 1,4 million de barils et 200.000 barils.Les statistiques du DoE étaient attendues vers 15H00 GMT.
Le marché était également pénalisé à l'ouverture à plusieurs titres par la décision de la Banque centrale européenne d'abaisser ses taux et de lancer un programme de rachat d'actifs.
D'un côté, cela signifie que l'économie européenne est en assez mauvaise santé pour justifier le lancement de telles mesures, ce qui n'est de bon augure ni pour l'économie mondiale, ni pour la demande pétrolière du continent européen, a jugé Bob Yawger.
D'autre part, cette décision a fait chuter l'euro à des plus bas depuis juillet 2013 et nettement renforcé le dollar, faisant pression sur l'ensemble du marché des matières premières, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
Un billet vert plus fort rend moins intéressant les achats d'actifs comme l'or noir, libellés en dollars, pour les acheteurs munis d'autres devises.
Les opérateurs continuaient aussi de surveiller les vives tensions géopolitiques dans des régions énergétiques clef, comme en Ukraine et en Libye.