Le pétrole repart en baisse avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 28 cents, 95,26 dollars.
Les cours du brut avaient fortement rebondi mercredi, un mouvement attribué à des achats à bon compte après une forte chute mardi et aux espoirs d'un apaisement de la crise en Ukraine.
Le conflit en Ukraine, et les sanctions contre la Russie qui en découlent, ont un impact négatif notable sur l'activité économique de l'Europe, alimentant les craintes des opérateurs sur la vigueur de la demande énergétique européenne.
Ainsi, si ces espoirs étaient douchés, les prix du pétrole seraient de nouveau susceptibles de chuter, prévenaient les experts de Commerzbank.D'ailleurs, malgré des annonces de cessez-le-feu mercredi, la situation restait très tendue entre la Russie et les Occidentaux, alors que s'ouvrait un sommet de l'Otan jeudi à Newport (Royaume-Uni).
Les cours du brut repartaient donc en baisse jeudi, dans un contexte qui reste baissier, avec un ralentissement de la croissance économique en Europe et en Chine couplé à une offre abondante au niveau mondial, rappelait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Ces facteurs pèsent depuis des semaines sur les cours du brut, qui ont perdu plus de 10% depuis la mi-juin.
Jeudi, les investisseurs attendaient le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, qui sera publié vers 14H30 GMT par le département américain à l'Énergie (DoE) - avec un jour de retard sur le calendrier habituel en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 1,1 million de barils par jour lors de la semaine terminée le 29 août.
Les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient également baissé, de respectivement 1,4 million de barils et 200.000 barils.
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