Le pétrole rebondit à New York, stimulé par des achats à bon compte
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre grimpait de 1,28 dollar, à 94,16 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le WTI avait clôturé mardi à son niveau le plus faible depuis la mi-janvier.
L'humeur est complètement renversée par rapport à (hier) et l'on observe de nombreux investisseurs à l'affût de bonnes affaires après l'importante perte de valeurs des cours du brut des deux côtés de l'Atlantique, a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.
Le WTI avait dégringolé de plus de trois dollars à New York. Le Brent, coté à Londres, avait chuté de son côté de plus de deux dollars, glissant en séance jusqu'à 100,17 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis le 24 juin 2013 et effleurant le seuil psychologique des 100 dollars.
En outre, on a vu du progrès du côté de l'Ukraine avec l'annonce d'un accord sur un cessez-le-feu avec Moscou mercredi, dans l'est séparatiste prorusse du pays, et cela a eu tendance à peser sur le dollar, a-t-il poursuivi.
Le billet vert, comme le yen japonais, est l'une des devises très recherchées par les investisseurs en temps de crise et d'incertitude. Tout apaisement tend généralement à diminuer son attrait.Le président russe Vladimir Poutine a par ailleurs présenté mercredi un plan de règlement de la crise en Ukraine en sept points, parmi lesquels la fin des offensives de l'armée ukrainienne et des rebelles prorusses ainsi qu'un échange de prisonniers.
Les inquiétudes sur la demande en or noir restaient cependant très présentes dans le sillage de récentes données économiques maussades en Europe et en Chine, deux grands consommateurs d'or noir.
En outre, les opérateurs de marché estiment toujours que le marché du pétrole est amplement approvisionné, ont noté les experts de Commerzbank.
La Russie a fait part d'une augmentation de 1% de sa production pétrolière, à 10,52 millions de barils par jour en août, ce qui indique que les sanctions n'ont pour l'instant eu aucun impact direct sur l'offre pétrolière russe, ont-ils précisé.
Les opérateurs se préparaient aussi à la diffusion jeudi - avec un jour de retard sur le calendrier habituel en raison de la fermeture des marchés lundi - du rapport des autorités américaines sur les stocks de produits pétroliers aux États-Unis pour se faire une meilleure idée de la vigueur de la demande dans le pays.
On s'attend à une légère baisse des réserves pour la plupart des produits, du pétrole brut aux produits raffinés, a indiqué Matt Smith.