Le pétrole chute de plus de 3 dollars à New York
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a perdu 3,08 dollars, à 92,88 dollars, par rapport à la clôture de vendredi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les marchés financiers américains étaient fermés lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis.
Le mouvement de reprise observé la semaine dernière est bel et bien terminé, a souligné Gene McGillian de Tradition Energy. Les craintes des investisseurs, qui s'étaient préparés à d'éventuelles montées des violences dans le monde, notamment en Ukraine, avant le long week-end, ne se sont pas concrétisées.
Aussi les acteurs du marché se sont de nouveau concentrés sur la faiblesse de l'activité économique en Europe et de son ralentissement en Chine après des chiffres montrant des signes d'essoufflement de la production manufacturière en août dans ces deux zones, a avancé M. McGillian.
Des indicateurs qui ravivent les inquiétudes sur l'appétit mondial d'or noir.
Les cours du pétrole continuaient par ailleurs d'être gênés par l'abondance de l'offre sur le marché pétrolier.En Libye, par exemple, la production pétrolière continue de se normaliser graduellement malgré les combats persistants et le chaos politique croissant, ont indiqué les économistes de Commerzbank.
Selon le ministre libyen du Pétrole, le volume de production devrait atteindre 800.000 barils par jour fin septembre (contre 700.000 barils par jour actuellement) - et un total de 1 million de barils par jour d'ici la fin de l'année, ont-ils ajouté.
La forte augmentation du billet vert face aux autres grandes devises mondiales, notamment face à l'euro qui évoluait à des niveaux plus vus depuis un an, augmente encore la pression sur l'ensemble du marché des matières premières, a noté John Kilduff d'Again Capital.
Un dollar plus fort rend les actifs libellés dans la monnaie américaine, comme le brut, moins intéressants pour les investisseurs munis d'autres devises.