Le pétrole ouvre en nette baisse à New York après un long week-end
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 1,40 dollar, à 94,56 dollars, par rapport à la clôture de vendredi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les marchés financiers américains étaient fermés lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis.
Il y a eu beaucoup de mouvements d'achats avant le long week-end, les investisseurs se préparant à d'éventuelles montées des violences dans le monde, notamment en Ukraine, et les prix se sont un peu dégonflés depuis, a remarqué John Kilduff, de Again Capital.
Le conflit dans l'est de l'Ukraine, qui a fait près de 2.600 morts depuis la mi-avril, a franchi une nouvelle étape la semaine dernière après des informations concordantes sur la présence de troupes régulières russes en Ukraine, plus de 1.000 selon l'Otan.
Les tensions restaient cependant fortes dans la région. Mardi, la Russie a prévenu qu'elle réagirait à la menace que constitue le renforcement annoncé de la présence de l'Otan près de ses frontières, accusant les Occidentaux de jouer l'escalade dans la crise ukrainienne.
En outre, la perspective d'une augmentation de l'offre en Libye, après des propos du ministre libyen du Pétrole qui a indiqué que le volume de production du pays devrait atteindre 800.000 barils par jour fin septembre contre 700.000 actuellement, a aussi pesé, a ajouté M. Kilduff.Malgré les combats persistants et le chaos politique croissant, le ministre libyen a même estimé que l'offre pétrolière du pays devrait atteindre un total de 1 million de barils par jour d'ici la fin de l'année, ont ajouté les économistes de Commerzbank.
Au plus fort de la crise pétrolière libyenne, la production a chuté sous les 200.000 barils par jour, contre 1,5 million de barils par jour en temps normal.
La forte augmentation du billet vert face aux autres grandes devises mondiales, notamment face à l'euro qui évoluait à des niveaux plus vus depuis un an, augmente encore la pression sur l'ensemble du marché des matières premières, a poursuivi M. Kilduff.
Un dollar plus fort rend les actifs libellés dans la monnaie américaine, comme le brut, moins intéressants pour les investisseurs munis d'autres devises.