Le pétrole recule un peu dans un marché prudent
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 103,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 31 cents, à 95,65 dollars.
Les prix du pétrole ont notablement grimpé vendredi et défendent leurs gains alors que commence la nouvelle semaine, remarquaient les analystes de Commerzbank.
Le brut avait en effet réagi en fin de semaine dernière à l'aggravation de la crise entre l'Ukraine et la Russie.
Le conflit dans l'est de l'Ukraine, qui a fait près de 2.600 morts depuis la mi-avril a franchi une nouvelle étape la semaine dernière après des informations concordantes sur la présence de troupes régulières russes en Ukraine, plus de 1.000 selon l'Otan.Malgré tout, les prix du brut ne réagissaient que modérément à l'accroissement des tensions, en partie parce que les investisseurs ne s'attendent pas à ce que cela altére pour l'instant les échanges énergétiques entre la Russie et l'Europe.
D'autre part, la situation d'offre abondante empêche toute hausse significative des prix, expliquaient les experts de Commerzbank.
La Libye, par exemple, a pu redresser sa production pétrolière à 700.000 barils, selon la Compagnie nationale pétrolière NOC, ce qui représente une hausse de 500.000 barils par rapport aux niveaux de mai, poursuivaient-ils.
L'offre supplémentaire de la Libye aggrave la surabondance d'offre sur le marché européen parce que les autres producteurs de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne réduisent pas leur offre en conséquence, expliquaient-ils.
La production pétrolière libyenne, qui a été perturbée pendant un an, parvient à se rétablir progressivement depuis quelques semaines.
Mais la situation reste chaotique dans le pays sur les plans politique et sécuritaire. Le gouvernement libyen démissionnaire, réfugié dans l'Est du pays, a reconnu ainsi lundi que les milices armées contrôlaient désormais les sièges des ministères et des services publics dans la capitale Tripoli.
Les volumes d'échanges devraient rester faibles lundi en l'absence des opérateurs américains en raison d'un jour férié pour la fête du travail aux États-Unis.