Le pétrole finit en hausse à New York, aidé par de bons chiffres US et l'Ukraine
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a gagné 67 cents, à 94,55 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Dès l'ouverture, le marché pétrolier américain a bénéficié d'une nouvelle lecture sur la croissance américaine au deuxième trimestre cette année.
Aidée par une augmentation des investissements de la part des entreprises et une meilleure tenue du commerce extérieur, le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 4,2% d'avril à juin, contre 4% annoncés précédemment, confirmant un solide rebond après un hiver rigoureux.
Après des inquiétudes concernant la demande mondiale en 2014, cela a redonné des espoirs pour la consommation en brut du pays le plus gourmand en or noir de la planète, a souligné Bob Yawger, de Mizuho Securities.
En outre, du côté de l'emploi américain, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont contre toute attente légèrement reculé lors de la semaine close le 23 août, et dans l'immobilier, les promesses de ventes de logements ont rebondi plus qu'attendu en juillet.La nette dégradation de la situation en Ukraine, menacée par le spectre d'un conflit ouvert entre Kiev et Moscou après des informations faisant état de l'incursion de troupes russes dans l'Est séparatiste du pays, a également apporté un coup de pouce aux cours du brut.
En effet, bien que l'impact économique sur la zone euro et dans le monde de nouvelles sanctions contre Moscou, envisagées par les Etats-Unis et l'Union européenne, inquiétait les courtiers, les perturbations éventuelles de l'offre énergétique de la région étaient tout aussi redoutées.
Tout peut arriver ce week-end dans la région, en plein long week-end aux Etats-Unis, et les investisseurs sont devenus plus sensibles aux risques encourus, même aux Etats-Unis, a observé Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
Les raffineries européennes ont besoin d'être approvisionnées en brut pour produire de l'essence et du diesel. Or, le marché américain craint que l'offre européenne en produits ne soit pas assez importante pour subvenir à ses besoins, lorsque les Etats-Unis rentreront en pleine saison de maintenance de leurs raffineries à l'issue de l'été, a-t-il noté.
Kiev a demandé jeudi aux Occidentaux des sanctions significatives et une aide militaire d'envergure face à l'entrée de troupes russes dans l'Est.
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU se préparait jeudi à une réunion d'urgence pour examiner ce que les ambassadeurs d'Ukraine auprès de l'Union européenne et de l'OSCE ont tous deux qualifié d'invasion russe.