Le pétrole hésite dans un marché attentif à l'Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 19 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 52 cents, à 94,40 dollars.
Le pétrole américain était soutenu par la révision en hausse de la croissance économique américaine, de bon augure pour la demande de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Aidé par une augmentation des investissements de la part des entreprises et une meilleure tenue du commerce extérieur, le PIB américain a progressé de 4,2% d'avril à juin (contre 4% annoncés précédemment) confirmant un solide rebond après un hiver rigoureux.
De son côté, le Brent n'arrivait pas à rebondir.Le Brent évolue encore une fois sous les 103 dollars le baril. Jusqu'ici, il y a un manque de conviction pour permettre une reprise plus pérenne des prix - cela nécessiterait des signes de baisse de l'offre ou de reprise de la demande, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Le Brent oscille depuis plusieurs jours entre 102 et 103 dollars le baril, après avoir dégringolé de plus de 10% entre la mi-juin et la semaine dernière, à cause d'une conjonction de facteurs baissiers (offre abondante, craintes au sujet de la demande, absence de fortes perturbations des approvisionnements malgré les tensions géopolitiques).
Toutefois, l'incertitude autour de l'offre de la Libye et de la Russie à l'approche de l'hiver empêche les prix de retomber au plus bas en 14 mois de la semaine dernière, jugeait Rebecca Hermolle, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Le Conseil de sécurité de l'ONU va tenir une réunion d'urgence sur la crise en Ukraine jeudi à 16H00 GMT, après des informations selon lesquelles des troupes russes sont entrées en Ukraine.
Cette réunion d'urgence a été demandée par la Lituanie alors que Kiev a demandé aux Occidentaux une aide militaire d'envergure face à l'entrée de troupes russes dans l'Est séparatiste, faisant craindre une guerre ouverte entre la Russie et l'Ukraine.