Petite hausse du pétrole à New York, soutenu par le dollar faible
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 113,16 dollars, en hausse de 30 cents par rapport à la veille.
Il avait atteint la veille en séance 113,97 dollars, niveau inédit depuis le 22 septembre 2008, avant d'effacer une partie de ses gains à la clôture.
"Les échanges sont influencés par le dollar", a résumé John Kilduff, d'Again Capital.
La monnaie américaine s'orientait à la baisse vendredi matin face à l'euro, qui s'approchait de son plus haut niveau depuis fin 2009. Cet affaiblissement pousse les investisseurs à placer leurs fonds dans les matières premières pour protéger leur capital d'une perte de valeur.
Il rend par ailleurs le brut plus attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.
La tendance à la baisse du billet vert s'est accentuée mercredi quand la banque centrale des Etats-Unis (Fed) a confirmé qu'elle comptait maintenir son taux d'intérêt proche de zéro pendant encore longtemps pour soutenir la reprise. Cela fait du dollar une monnaie à très faible rendement.
"Ce que l'on constate (sur le marché pétrolier), c'est vraiment cette relation inverse (du brut) avec l'évolution de la devise, et la faiblesse du dollar n'a pas l'air de gêner les pouvoirs publics pour l'instant. Tant que le dollar baissera, les prix des matières premières augmenteront", a jugé M. Kilduff.
Si le baril finit la séance à 113 dollars, il affichera une hausse de 5,9% sur le mois d'avril. C'est le huitième mois d'affilée de hausse pour les cours du brut, du jamais vu, ont observé les analystes de Commerzbank.
"Des signes indiquent que le niveau élevé des prix commence à affecter la demande", ont-ils cependant prévenu.
"Mais vu les combats en Libye, les troubles au Moyen-Orient et la faiblesse du dollar, les prix du pétrole vont rester bien soutenus", ont-ils ajouté.