Le pétrole peine à s'orienter dans un marché sans élan
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 22 cents, à 93,66 dollars.
Le Brent évolue encore une fois sous les 103 dollars le baril. Jusqu'ici, il y a un manque de conviction pour permettre une reprise plus pérenne des prix - cela nécessiterait des signes de baisse de l'offre ou de reprise de la demande, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Les cours du brut se stabilisent depuis plusieurs jours, après avoir dégringolé de plus de 10% entre la mi-juin et la semaine dernière, à cause d'une conjonction de facteurs baissiers (offre abondante, craintes au sujet de la demande, absence de fortes perturbations des approvisionnements malgré les tensions géopolitiques).
L'abondance de l'offre et une demande relativement basse pèsent sur les prix (...). Toutefois, l'incertitude autour de l'offre de la Libye et de la Russie à l'approche de l'hiver empêche les prix de retomber au plus bas en 14 mois de la semaine dernière, jugeait Rebecca Hermolle, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.La Libye a réussi à redresser sa production et ses exportations de pétrole ces dernières semaines mais reste plongée dans le chaos, en raison de l'affrontement entre différentes milices dans le pays.
Le marché continuait par ailleurs de digérer le rapport sur les stocks pétroliers aux États-Unis, publié mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
Ce rapport a montré une baisse plus forte que prévu des réserves de brut, en raison d'un taux très élevé d'utilisation des raffineries, mais une hausse des stocks de produits distillés et de ceux entreposés au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).
En outre, le DoE a indiqué que les États-Unis avaient produit quelque 8,631 millions de barils par jour la semaine dernière, un record depuis octobre 1986, lorsque 8,773 millions de barils par jour avaient été extraits.
Cette abondance de l'offre empêche toute flambée des cours du brut américain.