Le pétrole hésite à New York après un rapport mitigé sur les stocks aux USA
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a grappillé 2 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 93,88 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 102,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 22 cents par rapport à la clôture de mardi.
Le point marquant du rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie (Doe) sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis est sans doute que la cadence des raffineries reste à un niveau très élevé, a souligné l'analyste indépendant Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Avec une utilisation à 93,5% de leurs capacités au cours de la semaine achevée le 22 août, les raffineries ont donc consommé beaucoup de brut, conduisant à une baisse des stocks (de l'or noir), en particulier dans la région du golfe du Mexique où sont concentrées les installations de transformation, a-t-il ajouté.
Dans l'ensemble du pays, les réserves de brut ont diminué de 2,1 millions de barils, soit plus que les prévisions des experts (-900.000 barils).Une baisse des stocks est généralement bien reçue par le marché, car interprétée comme un signe de vigueur de la demande énergétique aux États-Unis.
Mais parallèlement, les réserves à Cushing ont continué d'augmenter, a souligné Andy Lipow. Or c'est dans ce terminal pétrolier que sont entreposés les barils servant de référence aux prix du WTI.
Les réserves d'essence ont de leur côté baissé de 1 million de barils, conformément aux prévisions des experts.
Mais les stocks de produits distillés ont augmenté de 1,3 million de barils, surprenant les analystes qui s'attendaient à une diminution de 600.000 barils.
Autre enseignement du rapport du DoE: les États-Unis ont produit quelque 8,631 millions de barils par jour la semaine dernière, un record depuis octobre 1986, lorsque 8,773 millions de barils par jour avaient été extraits. Cette abondance de l'offre empêche toute flambée des cours du brut américain.
Sur le front géopolitique, les investisseurs ont continué de surveiller divers foyers de tensions, en Irak, en Ukraine ou en Libye.
Mais le fait que l'exploitation du brut a repris en Libye et que les champs pétroliers du sud de l'Irak restent épargnés pour le moment par les violences qui sèment le chaos dans le nord du pays, atténuent les craintes sur une possible baisse de l'offre sur le marché mondial.
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