Le pétrole recule légèrement après les stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 20 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 27 cents, à 93,59 dollars.
Les réserves de brut aux États-Unis ont diminué de 2,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 22 août, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE). C'est un recul plus fort que celui qui était attendu par les experts (-900.000 barils).
Malgré l'augmentation de la production pétrolière, les stocks de brut ont chuté à cause du taux record d'utilisation des raffineries, à 93,5%, expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Les réserves d'essence ont de leur côté baissé de 1 million de barils, conformément aux prévisions des experts.Mais les stocks de produits distillés ont augmenté de 1,3 million de barils, surprenant les analystes qui s'attendaient à une diminution de 600.000 barils.
Cela a été principalement dû à une faible demande pour les produits pétroliers, expliquait M. Deshpande.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, ont quant à elles légèrement augmenté de 500.000 barils, à 20,7 millions de barils.
Depuis quelques jours, les cours du brut se stabilisent, autour de 102-103 dollars le baril pour le Brent et 93-94 dollars le baril pour le WTI.
Les prix du pétrole semblent avoir atteint un plancher après leur forte chute des dernières semaines, jugeaient les économistes de Commerzbank.
Les cours du brut ont dégringolé de plus de 10% depuis la mi-juin, jusqu'à atteindre des plus bas en 14 mois pour le Brent et en sept mois et demi pour le WTI la semaine dernière, en raison d'une conjonction de facteurs baissiers (offre abondante, craintes sur la demande, absence de fortes perturbations des approvisionnements malgré les tensions géopolitiques).
Toutefois, le sentiment pessimiste sur le marché pétrolier peut rapidement changer étant donné les nombreuses sources de tensions géopolitiques, prévenaient les experts de Commerzbank. Les investisseurs continuaient ainsi de suivre attentivement la situation en Ukraine, en Irak, en Libye et en Syrie.