Le pétrole stimulé à New York par la prévision d'une baisse des stocks
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a gagné 51 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour clôturer à 93,86 dollars.
Cette hausse correspond à l'anticipation d'un déclin des réserves de brut la semaine dernière, a avancé Tim Evans de Citi.
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswire, le département américain de l'Energie devrait faire état dans son rapport hebdomadaire attendu mercredi à 14H30 GMT d'une baisse de ces stocks de 900.000 barils. Elle aurait été alimentée par l'augmentation du flot de brut partant de Cushing, Oklahoma, le terminal pétrolier où sont entreposés les barils servant de référence au WTI, a indiqué Tim Evans.
Le renforcement de la confiance des consommateurs américain a aussi pu encourager les investisseurs à acheter du brut, a ajouté le spécialiste.
Le moral des ménages s'est en effet encore amélioré en août pour atteindre un sommet en sept ans, selon l'indice de confiance des consommateurs américains du Conference Board.Sur le front géopolitique, l'impact sur le marché pétrolier des turbulences géopolitiques dans plusieurs foyers de tensions restait indéterminé.
Ainsi en Libye, la confusion continue de régner avec la perspective de la formation d'un gouvernement pro-islamiste rival de celui exilé dans l'extrême est du territoire et l'implication éventuelle des Emirats arabes unis et de l'Egypte, accusés par les Etats-Unis d'avoir mené ces derniers jours des frappes aériennes dans le pays.
Mais malgré l'escalade des violences en Libye, le flot de brut continue de grossir, empêchant une forte montée des prix, a souligné Matt Smith. La production est désormais de l'ordre de 630.000 barils par jour et un nouveau champ de pétrole, Waha, devrait reprendre ses opérations la semaine prochaine, a -t-il noté.
Dans le même temps, en Irak, où l'offensive fulgurante d'insurgés sunnites lancée le 9 juin a plongé le pays dans le chaos, la production continue d'augmenter dans les champs pétroliers du sud, épargnés par les combats, a ajouté le spécialiste.
Du côté de la crise ukrainienne, la prudence était aussi de mise alors que les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko devaient s'entretenir en tête-à-tête en marge d'un sommet crucial à Minsk sur fond d'escalade dans l'est séparatiste de l'Ukraine.