Le pétrole progresse, aidé par un regain de tensions en Ukraine et en Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 54 cents, à 93,89 dollars.
Le Brent s'éloignait des plus bas en 14 mois (atteints la semaine dernière), trouvant du soutien dans des nouvelles haussières sur les crises géopolitiques en Ukraine et en Libye, malgré une abondance de l'offre et la perspective d'une diminution de la demande du fait de données macroéconomiques ternes en Europe et aux États-Unis, commentait Dorian Lucas, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Le Brent était en effet tombé mardi dernier à 101,07 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis fin juin 2013, alors que le WTI avait atteint le lendemain 92,50 dollars, au plus bas en sept mois et demi.
La prudence était en effet de mise alors que le président ukrainien, Petro Porochenko, et son homologue russe, Vladimir Poutine, se sont retrouvés mardi à Minsk pour une réunion cruciale avec l'Union européenne (UE). La rencontre se déroule sur fond d'escalade dans l'est séparatiste de l'Ukraine, où Kiev a pour la première fois capturé des soldats russes ce qui confirmait la participation de forces régulières russes aux combats dans la région.Par ailleurs, deux responsables américains ont affirmé lundi que les Émirats arabes unis avaient secrètement mené des frappes aériennes contre des milices islamistes en Libye en utilisant des bases égyptiennes.
Ces bombardements étaient manifestement destinés à empêcher les milices de s'emparer de l'aéroport de Tripoli, fermé depuis le 13 juillet en raison de combats pour son contrôle.
Ainsi malgré la hausse progressive de la production, la poursuite de la flambée de violence entre groupes armés à travers le pays continue d'alimenter des craintes sur l'offre, observait Dorian Lucas.
De plus, les cours du brut étaient aidés par des données sur le moral (des ménages) aux États-Unis qui alimentaient l'idée que l'économie américaine poursuit la reprise à bon train, commentait Chris Beauchamp, analyste chez IG.
En effet, le moral des ménages aux États-Unis s'est encore amélioré en août pour atteindre un sommet en sept ans, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié mardi par le Conference Board.