Le pétrole pénalisé à New York par les craintes persistantes sur la demande
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a lâché 30 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 93,35 dollars.
Le marché est resté assez indécis, le WTI connaissant un léger accès de faiblesse quand le Brent (coté à Londres) parvenait à gagner un peu de terrain, a souligné Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Le renforcement de la monnaie américaine face à l'ensemble des devises a participé à la faiblesse des cours, a-t-il relevé. Cela réduit l'attractivité du baril libellé en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les cours du brut restent aussi sous la pression de perspectives peu reluisantes pour la demande en brut après la multiplication de signes reflétant une croissance mondiale à la peine.
Des informations sur une augmentation des stocks (de pétrole) en Chine, le deuxième consommateur mondial d'énergie, renforcent sans doute l'impression que le marché est sur-approvisionné, a remarqué Tim Evans.Les investisseurs continuent par ailleurs d'afficher toujours la même tolérance pour les risques géopolitiques qui pourraient affecter l'approvisionnement en brut sur le marché mondial, a remarqué Tim Evans de Citi.
Ni la continuation du conflit à la frontière ukrainienne (près de la Russie), ni la victoire militaire des combattants jihadistes de l'Etat islamique dans le nord de la Syrie, ni l'aggravation des violences en Libye n'ont déclenché de mouvements d'achat, a-t-il souligné.
Malgré les tensions grandissantes dans ces pays importants pour le marché de l'énergie, l'offre reste en effet abondante au niveau mondial, en particulier grâce à l'augmentation des exportations libyennes.