Les craintes sur l'économie américaine font reculer les prix du brut
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 124,85 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 17 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 18 cents à 112,68 dollars. Il avait atteint la veille en séance les 113,97 dollars le baril, niveau inédit depuis le 22 septembre 2008.
"Les cours se sont affaiblis en raison de statistiques économiques américaines moins bonnes que prévu", notamment sur le front de l'emploi, a déclaré Serene Lim, analyste chez la banque ANZ à Singapour.
Le Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis n'a progressé que de 1,8% en rythme annuel sur les trois premiers mois de l'année, selon la première estimation du gouvernement, alors que la croissance avait été de 3,1% pendant l'automne. Ce niveau de croissance marque un net ralentissement.
Sur le plan de l'emploi, les inscriptions au chômage sont reparties à la hausse la semaine dernière.
Les Etats-Unis sont le plus gros consommateur mondial d'énergie. Les investisseurs faisaient le pari qu'un redressement rapide de la première économie mondiale accroîtrait fortement la demande des matières premières, notamment de pétrole.
"Les investisseurs redoutent que ce niveau du PIB décevant signale un rétablissement plus lent que prévu de l'économie américaine, ce qui devrait logiquement entamer la demande de pétrole", avance l'analyste.
Le dollar faible plombe aussi les cours de pétrole, qui sont libellés dans la monnaie américaine.
Traditionnellement, quand le billet vert est au plus bas, les investisseurs ont tendance à placer leurs fonds dans les matières premières pour protéger leur capital d'une perte de valeur.
Un euro vaut actuellement plus d'1,48 dollar, un niveau plus vu depuis fin 2009.