Le pétrole porté à New York par des indicateurs américains positifs
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre, dont c'était le premier jour de cotation comme contrat de référence, s'est apprécié de 51 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 93,96 dollars.
La tendance était pourtant plutôt morose à l'ouverture, les acteurs du marché du pétrole encaissant des statistiques économiques très mitigées en provenance d'Asie et d'Europe.
La publication de plusieurs chiffres positifs sur l'économie américaine a rasséréné les investisseurs au fur et à mesure de la séance.
Côté emploi, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé davantage que prévu la semaine dernière, le département du Travail recensant 298.000 demandes d'allocations chômage, soit 14.000 de moins que la semaine précédente.
L'indice composite des indicateurs économiques américains a de son côté progressé plus qu'escompté par les analystes en juillet, selon le Conference Board.Sur le front de l'immobilier, les ventes de logements anciens ont augmenté davantage qu'attendu sur la même période et sont au plus haut de l'année, selon l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).
Il ne faut pas oublier qu'au final, les prix du pétrole augmentent quand l'économie va bien, a souligné Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. Les indicateurs américains publiés jeudi alimentent l'espoir d'une demande un peu plus forte à l'avenir, a-t-il ajouté.
Ils permettent en tout cas de reléguer au second plan, au moins temporairement, la multiplication récente de signes d'un certain ralentissement de la croissance mondiale. Ce coup de mou a poussé l'Agence internationale de l'Energie à réviser mi-août ses prévisions de demande de brut à la baisse pour 2014 et 2015.
Le marché reste par ailleurs sous la pression d'une offre qui reste abondante sur le marché mondial malgré les troubles géopolitiques, notamment grâce à la reprise des exportations pétrolières libyennes.
La compagnie nationale libyenne NOC a en effet annoncé mercredi le chargement au terminal d'al-Sedra d'un supertanker sous pavillon panaméen d'une capacité de 600.000 barils, dont la cargaison sera livrée en Italie pour le compte de la compagnie Tamoil.
Le secteur pétrolier libyen se débloque progressivement depuis un accord début juillet avec les rebelles qui entravaient son fonctionnement depuis l'été 2013.