Le pétrole ouvre en baisse à New York, miné par les craintes sur la demande
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour de cotation comme contrat de référence, perdait 7 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 93,38 dollars.
Les prix du pétrole pâtissent, selon Bill Baruch de iiTrader.com, de données économiques plus faibles qu'escompté.
En Chine notamment, la production manufacturière a crû en août à un rythme nettement ralenti, selon un indicateur de la banque HSBC, nouveau signe de l'essoufflement que connaît le deuxième consommateur mondial de brut.
Dans la zone euro, la reprise de l'activité privée se poursuit mais se replie en août par rapport à juillet, selon l'indice PMI du cabinet Markit.
On avait déjà été pris de court par la révision à la baisse des prévisions de demande pour 2014 et 2015 par l'Agence internationale de l'Energie (mi-juillet), ces indicateurs assombrissent encore un peu plus les perspectives, a souligné Bill Baruch. Les investisseurs continuent par ailleurs de digérer le rapport des autorités américaines sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis.
Une chute plus importante que prévu des réserves de brut avait largement contribué à un rebond des cours mercredi.
Mais ce rapport contenait également des éléments baissiers, tels qu'une hausse des stocks d'essence (en pleine saison des grands déplacements automobiles aux États-Unis) et une progression des réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud du pays).
Les prix du brut restent par ailleurs sous la pression d'une offre de brut qui reste importante sur le marché mondial malgré les troubles géopolitiques.
Les craintes sur l'offre dues aux conflits en Irak et en Ukraine ont récemment diminué, puisqu'elles ne se sont pas matérialisées par des interruptions effectives, a ainsi noté Dorian Lucas, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
En outre, les exportations ont repris depuis le plus grand terminal pétrolier libyen après un an de blocages, a ajouté l'expert.
La compagnie nationale libyenne NOC a en effet annoncé mercredi le chargement au terminal d'al-Sedra d'un supertanker sous pavillon panaméen d'une capacité de 600.000 barils, dont la cargaison sera livrée en Italie pour le compte de la compagnie Tamoil.
Le secteur pétrolier libyen se débloque progressivement depuis un accord début juillet avec les rebelles qui entravaient son fonctionnement depuis l'été 2013.