Le pétrole se maintient en hausse après un rapport mitigé sur les stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 101,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 22 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 79 cents, à 95,27 dollars.
Les opérateurs du marché pétrolier digéraient le rapport sur le niveau des stocks pétroliers américains pour la semaine terminée le 15 août, publié mercredi par le département américain à l'Énergie.
D'un côté, les stocks de brut et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé davantage que prévu par les analystes, de respectivement 4,5 millions de barils et 1 million de barils. Les experts tablaient sur des reculs de 900.000 et 700.000 barils.
Une baisse des stocks de brut est généralement bien reçue par le marché, qui y voit une preuve de la vigueur de la demande énergétique aux États-Unis.D'un autre côté, les stocks d'essence, très surveillés en pleine saison des grands déplacements automobiles aux États-Unis, ont progressé de 600.000 barils, alors que les experts tablaient sur une baisse de 1,3 million de barils.
En outre, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont augmenté de 1,8 million de barils, à 20,2 millions de barils.
C'est la troisième semaine consécutive que ces stocks progressent, après avoir fortement chuté au cours du premier semestre.
Les cours du pétrole essayaient tout de même de se maintenir en hausse mercredi, après plusieurs semaines d'une dégringolade qui les a envoyé mardi à des plus bas depuis près de 14 mois pour le Brent et 7 mois pour le WTI.
Ce fort mouvement baissier s'explique par une conjonction de facteurs pesant sur le marché pétrolier: offre abondante, demande en berne, absence de perturbations des approvisionnements énergétiques malgré les tensions géopolitiques, reprises des exportations pétrolières libyennes.
Pour les analystes de Capital Economics, cette tendance baissière devrait se poursuivre et le Brent devrait tomber à 90 dollars le baril l'année prochaine.