Le pétrole marque un nouveau plus bas depuis juin 2013 à Londres, pénalisé par la Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 101,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 8 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 14H55 GMT, le Brent a chuté jusqu'à 101,07 dollars, son plus bas niveau depuis le 26 juin 2013.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre perdait 49 cents, à 95,92 dollars.
Le pétrole a continué de reculer (mardi), ceux qui pariaient sur une remontée de cette matière première ayant capitulé, indiquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les cours du brut avaient commencé la séance européenne en légère hausse mardi, tentant de rebondir après une dégringolade lundi (au cours de laquelle le Brent était déjà tombé à un plus bas depuis le 26 juin 2013).
Mais les facteurs baissiers qui pèsent sur le marché pétrolier depuis quelques semaines ont repris le dessus.Ainsi, le brut est toujours sous pression d'une combinaison de facteurs: une offre abondante, l'absence d'interruption de production et une faible demande des raffineries, détaillaient les analystes de Commerzbank.
Non seulement les conflits en Irak et en Ukraine n'ont pas eu d'impact majeur sur les approvisionnements énergétiques, mais la Libye parvient à augmenter ses exportations, qui viennent s'ajouter à une offre mondiale déjà abondante, signalait Dorian Lucas, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Malgré le chaos dans lequel est plongé la Libye, la production pétrolière a atteint 550.000 barils par jour (b/j) lundi et pourrait se hisser à 1 million de b/j en septembre, selon des déclarations à l'AFP du porte-parole de la compagnie nationale NOC, Mohamed Hrari.
Après avoir été bloqué à divers degrés pendant près d'un an, le secteur pétrolier libyen tente de redémarrer depuis début juillet. Au plus fort des blocages, la production libyenne avait chuté à moins de 200.000 b/j alors qu'en temps normal, le pays peut pomper environ 1,5 million de barils par jour.
D'après les experts de Commerzbank, l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne va probablement pas regarder le prix (du pétrole) continuer de décliner sans rien faire.
Des membres du cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, se sont plusieurs fois dits satisfaits d'un prix du pétrole évoluant au-dessus de 100 dollars le baril.
La prochaine réunion ordinaire de l'Opep doit avoir lieu le 27 novembre.