Le pétrole creuse ses pertes, le Brent au plus bas depuis près de 14 mois
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 101,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en chute de 2,30 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Vers 15H30 GMT, le Brent est tombé jusqu'à 101,16 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis le 26 juin 2013.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre perdait 1,39 dollar, à 95,96 dollars.
Les cours du brut ont eu une autre journée de lourdes pertes après un léger répit vendredi, constatait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les tensions géopolitiques n'ayant pas d'impact matériel sur la production, les prix du pétrole chutent alors que la fragile reprise économique mondiale ne permet pas d'atteindre une demande suffisante face à l'augmentation de l'offre, expliquait-il.
Les cours du brut ont amorcé mi-juin --date à laquelle le Brent évoluait autour de 115 dollars le baril et le WTI autour de 107 dollars-- un mouvement de baisse qui ne s'est presque pas interrompu.Après un petit rebond mi-juillet, les cours du brut sont repartis en forte baisse, jusqu'à atteindre la semaine dernière des plus bas en sept mois pour le WTI et en treize mois pour le Brent.
Ce lundi, le Brent est tombé à un plus bas de presque 14 mois, alors que certaines tensions géopolitiques semblaient s'apaiser.
En Irak notamment, des combattants kurdes, appuyés par des raids américains, ont repris le contrôle aux jihadistes de l'État islamique (EI) du plus grand barrage du pays et poursuivaient lundi leur offensive dans le nord de l'Irak.
Quand à la Libye, elle est peut-être plongée dans le chaos, mais elle a réussi à augmenter sa production d'une moyenne de 200.000 à 450.000 barils par jour. L'ouverture récente du (terminal pétrolier de) Ras Lanouf est un important signal de progrès et on nous dit que al-Sedra devrait rouvrir rapidement, rapportaient les analystes du courtier PVM.
De plus, le marché était toujours parcouru de craintes sur la vigueur de la demande mondiale dans un marché amplement approvisionné.
La semaine dernière, l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) avait signalé dans son rapport mensuel une très faible progression de l'appétit mondial au deuxième trimestre et revu à la baisse ses projections de progression de la demande mondiale en 2014 et 2015.