Le pétrole rebondit vigoureusement, après un regain de tensions en Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 103,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,30 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre gagnait 1,12 dollar, à 96,70 dollars.
Les prix du pétrole respirent un peu après leur chute de la veille, qui a envoyé le Brent à un plus bas en treize mois, signalait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le brut était soutenu par des achats à bon compte après une chute de plus de deux dollars la veille à Londres comme à New York, ainsi que par un certain regain des tensions géopolitiques en Ukraine.
Des tirs d'artillerie de l'armée ukrainienne ont détruit en grande partie une colonne de véhicules blindés de transport de troupes qui a pénétré, selon Kiev, dans l'Est de l'Ukraine à partir de la Russie dans la soirée de jeudi, a annoncé vendredi la présidence ukrainienne.De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé vendredi des tentatives (du côté ukrainien) de faire échouer son aide humanitaire destinées aux populations de l'Est de l'Ukraine.
Jeudi, les prix du pétrole s'étaient effondrés en raison de craintes sur la demande mondiale.
Alors que l'attention était concentrée sur l'abondance de l'offre, des inquiétudes sur la demande ont maintenant émergé, après un certain nombre de données économiques décevantes cette semaine, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Par exemple, le PIB (Produit intérieur brut) en zone euro a stagné au deuxième trimestre, les ventes de détail sont ressorties plus faibles que prévu en juillet aux États-Unis et les prêts en Chine ont fortement chuté, détaillaient-ils.
L'accumulation de ces statistiques décevantes ont ainsi alimenté les inquiétudes sur la demande mondiale de brut, après une faible performance au deuxième trimestre (+700.000 barils par jour, le niveau le plus bas observé depuis début 2012 selon l'Agence internationale de l'énergie).