Le pétrole tente un rebond après sa dégringolade de la veille
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 102,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 5 cents, à 95,53 dollars.
Les cours du brut bénéficiaient de quelques achats à bon compte après leur dégringolade de la veille, dans un marché sans grand élan en raison de l'absence de nombreux opérateurs pour l'Assomption, notamment en Espagne, France, Italie et au Portugal.
Le pétrole avait fortement chuté jeudi, tombant en séance à des plus bas depuis 13 mois à Londres et 6 mois et demi à New York, et perdant plus de deux dollars à la clôture.
Alors que l'attention était concentrée sur l'abondance de l'offre, des inquiétudes sur la demande ont maintenant émergé, après un certain nombre de données économiques décevantes cette semaine, expliquaient les analystes de Commerzbank.Par exemple, le PIB en zone euro a stagné au deuxième trimestre, les ventes de détail sont ressorties plus faibles que prévu en juillet aux États-Unis et les prêts en Chine ont fortement chuté, détaillaient-ils.
La zone euro, un an après sa sortie de récession, a en effet enregistré une croissance au point mort au deuxième trimestre, minée par le recul de 0,2% du PIB de l'Allemagne, première économie européenne, et la stagnation de celui de la France.
L'accumulation de ces statistiques décevantes ont alimenté les inquiétudes sur la demande mondiale de brut, après une faible performance au deuxième trimestre (+700.000 barils par jour, le niveau le plus bas observé depuis début 2012 selon l'Agence internationale de l'énergie).
De plus, il y a eu des nouvelles plutôt encourageantes sur le front géopolitique, ajoutaient les experts de Commerzbank, avec des propos apaisants du président russe Vladimir Poutine sur la crise ukrainienne et le retrait du Premier ministre irakien sortant, Nouri al-Maliki.
Vendredi, les investisseurs devraient se concentrer sur plusieurs indicateurs américains, dont l'activité industrielle dans la région de New York en août, les prix à la production en juillet et le sondage de l'Université de Michigan sur la confiance des consommateurs en août, estimait Myrto Sokou, analyste chez le courtier Sucden.
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