Le pétrole monte à New York malgré la hausse surprise des stocks aux USA
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a gagné 22 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 97,59 dollars.
Le WTI semble s'être laissé porté par le reste du marché pétrolier, a commenté l'analyste indépendant Andy Lipow.
Le baril de Brent coté à Londres s'affichait à la clôture de la séance new-yorkaise en hausse de plus d'un dollar, rebondissant après être descendu la veille à son plus bas niveau en 13 mois.
Les cours des produits distillés montaient également nettement après l'annonce d'une baisse surprise des réserves, de 2,4 millions de barils, aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 8 août. Les prix de l'essence profitaient aussi d'un recul des stocks américains.
Ces données ont permis de reléguer au second plan l'annonce d'une augmentation des réserves de brut de 1,4 million de barils. Une telle hausse est généralement mal reçue par le marché, qui y voit un mauvais signe pour la vigueur de la demande pétrolière aux États-Unis.Pour Michael Lynch de Strategic Energy and Economic Research, la progression des cours du brut est aussi étonnante au vu de la multiplication d'indicateurs amenant les investisseurs à s'interroger sur la direction de l'économie mondiale.
Les acteurs du marché ont ainsi appris mercredi que le produit intérieur brut (PIB) du Japon avait reculé de 6,8% sur un an au deuxième trimestre. Dans la zone euro, la production industrielle a reculé de 0,3% en juin, et les chiffres sur les prix à la consommation en France, en Allemagne ou en Espagne ont déçu. Aux Etats-Unis, les ventes de détail ont stagné en juillet.
Mardi, les investisseurs avaient déjà été ébranlés par la révision à la baisse de l'Agence internationale de l'Energie de sa prévision de consommation de brut dans le monde cette année et en 2015.
Quant à la production, elle reste pour l'heure épargnée par les violences: l'offre de pétrole planétaire a atteint 93 millions de barils par jour (mb/j) en juillet, soit 230.000 barils par jour supplémentaires par rapport au mois précédent et 840.000 de plus sur un an, a note l'AIE.
Les acteurs du marché ont continué à surveiller avec attention les turbulences politiques, en Ukraine, en Irak, en Libye ou en Israël.
En Irak notamment, l'intervention de l'armée américaine contre [les jihadistes de l'Etat islamique] laisse espérer que l'organisation terroriste ne menacera pas les intérêts pétroliers irakiens dans le sud du pays, a souligné Phil Flynn de Price Futures Group.