Le pétrole se reprend à Londres mais ploie à New York sous la hausse surprise des stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 103,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 06H30 GMT, le Brent est même tombé à 102,37 dollars, son plus bas niveau depuis le 1er juillet 2013.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance baissait de 36 cents, à 97,01 dollars.
Le WTI a chuté à cause de la hausse des stocks américains tandis que le Brent s'est quelque peu repris après avoir touché un plus bas en 13 mois, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les réserves de brut ont progressé de 1,4 million de barils aux États-Unis lors de la semaine achevée le 8 août selon les chiffres dévoilés mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE), surprenant les experts qui s'attendaient à une baisse de 1,7 million.
Ces réserves s'étaient contractées d'environ 22 millions de barils au cours des six semaines précédentes, s'éloignant de leur sommet depuis 1931 atteint fin avril, à 399,4 millions de barils.Une hausse des stocks de brut est généralement mal reçue par le marché, qui y voit un mauvais signe pour la vigueur de la demande pétrolière aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut.
Les stocks d'essence, très surveillés en cette période de grands déplacements automobiles aux États-Unis, ont de leur côté reculé de 1,2 million de barils, conformément aux attentes des experts (-1,3 million de barils).
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à elles baissé de 2,4 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une progression de 300.000 barils.
De son côté, le Brent rebondissait grâce à des achats à bon compte après avoir atteint en début d'échanges européens un minimum depuis plus d'un an en raison de craintes sur la demande.
Selon le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) publié mardi, la demande mondiale n'a crû que de 700.000 barils par jour au deuxième trimestre, le niveau le plus bas observé depuis début 2012.
L'AIE a donc revu en baisse sa prévision de progression de l'appétit mondial de brut en 2014 (à +1,0 million de barils par jour, contre +1,2 mbj auparavant) et en 2015 (à +1,3 mbj, soit 90.000 barils par jour de moins que lors de sa précédente estimation).
Vendredi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait aussi abaissé légèrement sa prévision de croissance de la demande de brut en 2014, à 1,10 mbj contre 1,13 mbj estimé au début de l'été.