Le pétrole ouvre en légère hausse à New York avant les stocks
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre grappillait 8 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,45 dollars.
Personne ne veut vraiment s'engager avant les chiffres de l'Agence américaine de l'Energie attendus à 14H30 GMT, a avancé Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient diminué de 1,7 million de barils lors de la semaine terminée le 8 août.
Mais d'après la fédération professionnelle API, qui a publié ses propres chiffres mardi après la clôture, ces stocks ont augmenté de 200.000 barils.
Avec les prix du pétrole aussi bas en ce moment, il serait logique que les raffineries cherchent à amasser des réserves, a souligné Carl Larry.De leur côté, les stocks d'essence, très surveillés en cette période de grands déplacements automobiles aux États-Unis, auraient reculé, de 1,3 million de barils.
Quant aux réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), elles auraient très légèrement progressé, de 300.000 barils.
Autre signe incitant les acteurs du marché à la prudence car reflétant un possible accès de faiblesse de la demande: les ventes de détail aux Etats-Unis sont restées stables en juillet, décevant les attentes des analystes qui espéraient une hausse de la consommation.
Mardi, les investisseurs avaient déjà été ébranlés par la révision à la baisse de l'Agence internationale de l'Energie de sa prévision de consommation de brut dans le monde cette année et en 2015.
Quant à la production, elle reste pour l'heure épargnée par les violences: l'offre de pétrole planétaire a atteint 93 millions de barils par jour (mbj) en juillet, soit 230.000 barils par jour supplémentaires par rapport au mois précédent et 840.000 de plus sur un an, a note l'AIE. Des hausses de la production en Arabie saoudite (10 mbj) et en Libye (430.000) ont compensé un repli dans d'autres pays de l'Opep, comme l'Irak et l'Iran.
Les acteurs du marché continuent toutefois de surveiller avec attention les turbulences politiques.
En Irak, l'intervention de l'armée américaine contre (les jihadistes de l'Etat islamique) laisse espérer que l'organisation terroriste ne menacera pas les intérêts pétroliers irakiens dans le sud du pays, a souligné Phil Flynn de Price Futures Group.
En Ukraine, Kiev a prévenu mercredi qu'elle refuserait l'entrée sur son sol d'un convoi de près de 300 camions d'aide humanitaire russe, qui approchait de sa frontière et dont l'Occident soupçonne qu'il puisse servir de couverture à une éventuelle intervention russe dans le pays.