Le pétrole au plus bas depuis plus d'un an à Londres
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 102,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 06H30 GMT, le Brent est même tombé à 102,37 dollars, son plus bas niveau depuis le 1er juillet 2013.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 9 cents, à 97,28 dollars.
Le Brent chute pour le quatrième jour consécutif ce (mercredi) matin, signalaient les analystes de Commerzbank.
Une pression supplémentaire a été provoquée (mardi) par l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), dont le rapport mensuel a mis en évidence un marché du pétrole amplement approvisionné malgré toutes les sources de tensions géopolitiques, expliquaient-ils.
L'AIE attribue cela principalement à une demande mondiale plus faible, ayant enregistré au deuxième trimestre sa plus faible augmentation depuis deux ans, ajoutaient-ils. En effet, la demande mondiale n'a crû que de 700.000 barils par jour au deuxième trimestre, le niveau le plus bas observé depuis début 2012.
L'AIE a donc revu en baisse sa prévision de progression de l'appétit mondial de brut en 2014 (à +1,0 million de barils par jour, contre +1,2 mbj auparavant) et en 2015 (à +1,3 mbj, soit 90.000 barils par jour de moins que lors de sa précédente estimation).
Vendredi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait aussi abaissé légèrement sa prévision de croissance de la demande de brut en 2014, à 1,10 mbj contre 1,13 mbj estimé au début de l'été.
De son côté, le WTI limitait ses pertes, soutenu par la perspective d'une baisse des stocks de brut américains alors que le rapport hebdomadaire sur ces réserves doit être publié vers 14H30 GMT par le département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient diminué de 1,7 million de barils lors de la semaine terminée le 8 août.
Un recul des stocks de brut est généralement bien reçu par les investisseurs, qui y voient un signe de vigueur de la demande pétrolière aux États-Unis, premier consommateur d'or noir au monde.
De leur côté, les stocks d'essence, très surveillés en cette période de grands déplacements automobiles aux États-Unis, auraient également reculé, de 1,3 million de barils.
Quant aux réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), elles auraient très légèrement progressé, de 300.000 barils.