Le brut se stabilise après un nouveau plus haut à New York
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 125,23 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 5 cents à 112,81 dollars.
Le prix du brut new yorkais restait élevé après avoir atteint en séance 113,97 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis le 22 septembre 2009.
"La principale force motrice (de la hausse des cours du brut) est la faiblesse du dollar, qui a lourdement chuté après la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et est tombé à son niveau le plus bas en près de trois ans" face à l'euro, commentaient les analystes de Commerzbank.
Mercredi, Fed a confirmé sa volonté de soutenir l'économie américaine à plein régime jusqu'à la fin juin, et son président, Ben Bernanke, n'a signalé aucune intention de resserrer rapidement le robinet du crédit au-delà de cette date.
De plus, le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed a annoncé que l'institution comptait maintenir encore longtemps son taux d'intérêt directeur au niveau quasi nul auquel il avait été fixé en décembre 2008 afin d'aider une économie alors en récession.
Suite à ces commentaires, le billet vert est tombé jeudi à 1,4882 dollar pour un euro, son niveau le plus faible depuis le 7 décembre 2009.
La faiblesse de la devise américaine rend plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Cet accès de faiblesse du billet vert permettait ainsi d'effacer les chiffres décevants des réserves hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis publiés mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE).
Selon le DoE, les réserves de brut ont augmenté de 6,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 22 avril, bien plus que les 900'000 barils supplémentaires sur lesquels avaient tablé les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
De leur côté, les réserves d'essence ont diminué fortement de 2,5 millions de barils et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé contre toute attente de 1,8 million de barils.
"Si le rapport du DoE montre que la consommation de produits pétroliers n'est pour l'instant pas ébranlée de façon significative par le niveau élevé des cours, les risques d'une érosion de la demande ne peuvent pas être balayés tant que les prix continuent de grimper", prévenait cependant Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.