Le pétrole miné à New York par les signes d'une faible demande
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a cédé 71 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 97,37 dollars.
Le marché, en fort recul depuis fin juillet, avait pourtant tenté de se stabiliser (vendredi et lundi), les investisseurs tournant leur attention vers les risques géopolitiques pouvant perturber l'offre de brut, a relevé Gene McGillian de Tradition Energy.
Mais mardi, l'Agence internationale de l'Energie nous a rappelé que les fondamentaux du marché restaient baissiers, a-t-il ajouté.
Selon l'organisation, la consommation mondiale de pétrole brut devrait être moins vigoureuse qu'anticipé en 2014 et 2015 en raison d'une croissance économique fragile.
La demande n'a ainsi crû que de 700.000 barils par jour au deuxième trimestre, le niveau le plus bas observé depuis début 2012.A cela s'ajoute l'activité exceptionnellement faible des raffineries des pays de l'OCDE en juin, et l'arrêt soudain des importations chinoises destinées à renforcer les réserves stratégiques du pays.
Autre signe de mauvais augure pour la demande en énergie: le moral des investisseurs en Allemagne s'est effondré en août en raison des fortes inquiétudes liées aux tensions géopolitiques, relançant les interrogations sur la vigueur de la reprise de la première économie européenne.
L'anticipation de l'annonce d'une nouvelle baisse des réserves de brut aux Etats-Unis, généralement considérée comme un signe d'une consommation accrue par les raffineries, dans le rapport hebdomadaire du département de l'Energie attendu mercredi n'a pas suffi à soutenir les prix.
Cela fait un mois et demi que ces stocks reculent et pour l'instant, le marché y est plus ou moins resté indifférent, a remarqué Gene McGillian.
Les acteurs du marché pétrolier ont continué par ailleurs à surveiller de près l'évolution de la situation en Ukraine et en Irak.
Un convoi humanitaire russe de plus de 260 camions était attendu mercredi à la frontière avec l'Ukraine, pour apporter une aide aux populations victimes des combats dans l'est du pays, en dépit des mises en garde occidentales contre toute intervention unilatérale russe chez son voisin.
En Irak, deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la nomination d'un nouveau Premier ministre a été saluée par la communauté internationale soucieuse de voir Bagdad agir rapidement face à l'avancée des jihadistes qui contrôlent une grande partie du pays.