Le pétrole monte un peu, dans un marché attentif aux tensions géopolitiques
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 105,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 70 cents, à 98,35 dollars.
Le Brent évolue autour de 105 dollars le baril au début de la nouvelle semaine, c'est-à-dire juste au-dessus de son plus bas en quatre mois de la semaine dernière (à 104,07 dollars, ndlr), signalaient les analystes de Commerzbank.
Clairement, la majorité des intervenants du marché ne s'attend toujours pas à une interruption de l'offre (pétrolière) en Irak, jugeaient-ils.
Les prix du pétrole ont brièvement grimpé la semaine dernière, avec l'annonce de l'implication des États-Unis dans le conflit en Irak, via des bombardements des positions des extrémistes sunnites de l'État islamique (EI).Cela a permis aux forces kurdes, qui avaient subi ces derniers jours plusieurs revers face aux insurgés sunnites, de reprendre l'avantage dans certaines villes.
La situation reste toutefois très précaire dans le pays alors qu'à Bagdad le président irakien vient de nommer un nouveau Premier ministre, Haïdar al-Abadi.
En Ukraine, l'armée resserrait lundi son étau autour des bastions rebelles de Donetsk et Lougansk et 300.000 civils ont déjà fui vers la Russie et les autres régions du pays.
Face à cette situation, Moscou a proposé de mener une mission humanitaire que les Occidentaux - qui accusent Moscou d'alimenter la rébellion en Ukraine en lui fournissant des armes - rejettent fermement.
Du côté des fondamentaux, les prix du brut restaient limités dans leur hausse, alors que d'amples réserves de brut couplées à un ralentissement de la demande mondiale continuent de peser sur le moral du marché, rappelait Myrto Sokou, analyste chez le courtier Sucden.