Le pétrole cherche une direction dans un marché sur ses gardes
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 104,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 7 cents, à 97,72 dollars.
Le Brent évolue autour de 105 dollars le baril au début de la nouvelle semaine, c'est-à-dire juste au-dessus de son plus bas en quatre mois de la semaine dernière (à 104,07 dollars, ndlr), signalaient les analystes de Commerzbank.
Clairement, la majorité des intervenants du marché ne s'attend toujours pas à une interruption de l'offre (pétrolière) en Irak, jugeaient-ils.
Les prix du pétrole ont brièvement grimpé la semaine dernière, avec l'annonce de l'implication des États-Unis dans le conflit en Irak, via des bombardements des positions des extrémistes sunnites de l'État islamique (EI). Alors que les forces kurdes avaient subi ces derniers jours plusieurs revers face aux insurgés sunnites, elles ont repris la main dimanche, au troisième jour des frappes aériennes menées par les États-Unis.
Du coup, les investisseurs comptent sur le fait que (l'avance des) insurgés sera contenue dans le nord de l'Irak, à distance des champs pétroliers du Kurdistan, notait Desmond Chua chez CMC Markets.
Du côté des fondamentaux, les prix du brut restaient sous pression, alors que d'amples réserves de brut couplées à un ralentissement de la demande mondiale continuent de peser sur le moral du marché, rappelait Myrto Sokou, analyste chez le courtier Sucden.