le brut se stabilise à l'ouverture à New York après un nouveau sommet
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 112,78 dollars, en hausse de 2 cents par rapport à la veille.
Dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée, les cours ont atteint 113,70 dollars le baril, niveau inédit depuis le 22 septembre 2008.
"Le marché continue de monter parce qu'il anticipe que la Réserve fédérale va garder de faibles taux d'intérêt: les gens achètent du pétrole pour placer leurs dollars", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a confirmé mercredi qu'elle comptait maintenir son taux d'intérêt proche de zéro pendant encore longtemps, et mener son programme de rachats d'actifs sur les marché à son terme pour soutenir la reprise.
Ces mesures pèsent sur la valeur de la monnaie américaine, au plus bas depuis fin 2009 jeudi face à l'euro, ce qui pousse les investisseurs à placer leurs fonds dans les matières premières pour protéger leur capital d'une perte de valeur.
Le marché pétrolier a peu réagi à la publication d'une première estimation de la croissance économique des Etats-Unis pour le premier trimestre. De 1,8% en rythme annuel par rapport aux trois derniers mois de 2010, elle montre un net ralentissement, qui avait été cependant anticipé par les économistes.
"Cela ne pèse pas sur les prix du brut et des produits raffinés, parce que l'offre en essence est faible actuellement" aux Etats-Unis, a noté Andy Lipow.
Le département américain de l'Energie a fait état mercredi d'une chute des stocks d'essence, désormais 8% inférieurs à leur niveau de l'an dernier, au moment où le pays approche de la période estivale, marquée habituellement par une forte consommation de carburants.