Le pétrole rebondit, porté par un regain de tension en Irak
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 106,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 91 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est tombé mardi à 104,07 dollars le baril, son plus bas niveau en quatre mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 68 cents à 98,02 dollars. Le WTI était tombé jeudi à 96,55 dollars, son niveau le plus faible depuis le 4 février.
Les troubles géopolitiques dominent les marchés depuis des mois mais leurs effets ont jusqu'à présent eu peu d'impact sur les prix, notaient les analystes de Commerzbank.
Mais un regain de tensions autour de la situation en Irak et les inquiétudes liées à la crise ukrainienne soutenaient vendredi les cours de l'or noir.
Les opérateurs sur les marchés ont de toute évidence eu une réaction logique et réduit leurs prévisions pour la production pétrolière de l'Irak et de la Russie, observait-on chez Commerzbank.Les craintes d'une diminution de l'offre mondiale de brut font ainsi monter les prix.
En effet, le président des États-Unis Barack Obama a annoncé jeudi qu'il avait autorisé des parachutages humanitaires en Irak et, si nécessaire, des frappes aériennes ciblées contre les jihadistes pour éviter un génocide des minorités menacées par les extrémistes sunnites de l'État islamique (EI).
Jusqu'à encore récemment, l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, NDLR) plaçait beaucoup d'espoir dans l'Irak, qui devait prendre en charge les deux tiers des hausses à venir de la production du cartel, mais le pays glisse vers le chaos, expliquaient les experts de Commerzbank.
Mais les prix du pétrole continuaient tout de même de subir la pression d'une offre toujours abondante et d'une demande estivale basse, notaient des analystes.
En outre, le dollar restait fort, après avoir atteint mercredi son niveau le plus fort face à l'euro en neuf mois, à 1,3333 dollar pour un euro.
L'appréciation du billet vert rend plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises les achats d'or noir, libellé en dollar.