Le pétrole rebondit à New York, soutenu par les tensions géopolitiques
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, qui était descendu à son plus bas niveau depuis février mercredi, s'adjugeait 17 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,09 dollars.
Le marché est rattrapé par les gros titres sur l'Irak et l'Ukraine, selon Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Les courtiers ont en particulier été échaudés par les attaques des jihadistes de l'Etat islamique (EI) contre le barrage de Mossoul, considéré comme le plus grand d'Irak.
Les forces kurdes ont affirmé avoir repoussé l'assaut des insurgés, qui se sont emparés ces derniers jours de plusieurs zones au nord et à l'est de l'agglomération. Mais le fait que les jihadistes soient déterminés à attaquer une infrastructure vitale permettant de contrôler l'accès à l'eau et à l'électricité dans toute la région inquiète les investisseurs.
En Ukraine, des combats meurtriers ont gagné jeudi le centre de Donetsk, fief des séparatistes de l'est de l'Ukraine, en pleine poussée de fièvre entre les Occidentaux et la Russie qui a décrété un embargo sur les produits alimentaires européens et américains.Le prix du baril de brut américain était aussi aidé par les bons chiffres sur l'emploi américain diffusé jeudi: selon le département du Travail, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont chuté de façon inattendue dans le pays. Cela laisse augurer une plus forte demande d'essence par les personnes se rendant à leur travail.
La remontée des cours restait tout de même limitée car dans le même temps, le marché continue d'être bien approvisionné en brut.
Le nombre de puits et de plateformes de pétrole augmente partout dans le monde, a relevé Phil Flynn de Price Futures Group: selon la société de services pétroliers Baker Hughes, le nombre de ces installations s'élevait en juillet à 3.362, soit 246 de plus que l'an dernier à la même époque.