Le pétrole termine à son plus bas niveau depuis février
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a perdu 46 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 96,92 dollars, un cours de clôture plus atteint depuis le 3 février.
Cette baisse des prix étonnait plusieurs observateurs à l'instar de Tim Evans de Citi, pour qui il s'agit juste d'investisseurs qui ont décidé de vendre, sans qu'aucune raison fondamentale ne les y pousse.
Selon le rapport hebdomadaire publié mercredi par le département américain de l'Energie, les stocks de brut ont reculé de 1,8 million de barils la semaine dernière, une baisse conforme aux attentes et s'ajoutant à la diminution de 20 millions de barils enregistrée au cours des cinq semaines précédentes.
Alors que les investisseurs s'inquiétaient depuis plusieurs séances de signes reflétant une faible demande en essence, les réserves de ce produit raffiné ont elles diminué de 4,4 millions de barils.
Celles de produits distillés se sont de leur côté contractées de 1,8 million de barils. Un des seuls éléments du rapport de nature à justifier une baisse des prix du brut concerne les raffineries: elles ont légèrement ralenti leur cadence et leur demande en brut a baissé de 16,6 millions à 16,4 millions de barils par jour, a relevé Andy Lebow, de Jefferies Bache.
Alors que la saison de maintenance de ces infrastructures se rapproche, la cadence va continuer à diminuer, a-t-il souligné.
Les investisseurs restaient par ailleurs attentifs à l'évolution de la situation en Ukraine, où les combats s'amplifient entre forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes autour de leur fief de Donetsk. Les craintes d'une intervention de Moscou se sont accentuées avec l'accumulation de soldats russes à la frontière.
Parallèlement, la Russie menace de répondre aux sanctions de l'UE (Union européenne), alimentant des craintes de guerre économique qui se traduirait par une baisse de la demande de pétrole, ont souligné les analystes de Commerzbank.