Le pétrole ouvre en hausse à New York, soutenu par l'Ukraine
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, qui était descendu mardi à son plus bas niveau en six mois, progressait de 31 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,69 dollars.
La remontée des cours relève probablement d'une réaction réflexe au net recul de la veille, a avancé Bart Melek de TD Securities.
Mais les investisseurs semblent aussi avoir pris conscience que le conflit entre l'Ukraine et la Russie s'intensifie avec les troupes russes qui s'amassent à la frontière entre les deux pays, a-t-il ajouté.
Alors que les combats s'amplifient entre forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes autour de leur fief de Donetsk, le nombre de militaires russes le long de la frontière avec l'Ukraine est de fait passé de 12.000 à la mi-juillet à 20.000, créant ainsi une situation dangereuse, a affirmé mercredi une porte-parole de l'Otan.
Les acteurs du marché craignent qu'une aggravation de la situation incite les Occidentaux à durcir leurs sanctions contre Moscou, ce qui pourrait conduire à une baisse de l'offre énergétique de la Russie sur le marché mondial, a souligné Bart Melek.Les courtiers attendent par ailleurs la publication en cours de séance du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut sont attendues en baisse de 1,7 million de barils. Un recul est généralement considéré comme le signe d'une demande solide.
Les experts anticipent aussi une hausse des stocks d'essence de 100.000 barils. Ce chiffre sera particulièrement scruté dans la mesure où de nombreux observateurs s'étonnent depuis plusieurs séances de signes reflétant une faible demande, alors que c'est la période des grands déplacements en voiture dans le pays.