Le pétrole tente de se reprendre mais reste lesté par un dollar renforcé
Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 104,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mardi. Le Brent est tombé mardi en séance européenne à 104,07 dollars le baril, un nouveau plus bas en quatre mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 16 cents, à 97,54 dollars. Mardi en cours d'échanges américains, le WTI était tombé à 97,00 dollars, son niveau le plus faible depuis le 5 février.
Les investisseurs effectuaient quelques achats à bon compte mais le marché restait toujours sous pression.
Les cours du brut avaient nettement reculé mardi, plombés par les effets couplés d'un renforcement du dollar - rendant plus onéreux les achats d'or noir (libellé dans la monnaie américaine) pour les investisseurs munis d'autres devises - et de signes d'une faible demande en essence aux États-Unis avant un rapport sur les stocks pétroliers américains, notaient des analystes.
Le billet vert a atteint mercredi un nouveau plus haut depuis début novembre 2013 face à l'euro, à 1,3333 dollar pour un euro.De plus, la montée des réserves d'essence aux États-Unis inquiète les marchés en plein été, saison des grands déplacements en voiture dans le pays.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks d'essence et de produits raffinés devraient avoir augmenté respectivement de 100.000 et 600.000 barils. Les réserves de brut sont attendues en baisse de 1,7 million de barils.
Les experts prévoient également un léger ralentissement de la cadence des raffineries, ce qui se traduirait par une baisse de la demande en brut.
En outre, la Russie menace de répondre aux sanctions de l'UE (Union européenne), alimentant des craintes de guerre économique qui se traduirait par une baisse de la demande de pétrole, notaient les analystes de Commerzbank.
Les courtiers continuaient par ailleurs à surveiller les potentielles perturbations pouvant affecter l'offre de brut sur le marché mondial du fait d'un regain de tension en Libye et en Irak.
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