Le pétrole monte un peu mais reste tiraillé entre offre ample et risques géopolitiques
Vers 10H25 GMT (12H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 105,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de lundi. Le Brent était tombé vendredi à 104,39 dollars le baril, son niveau le plus faible en quatre mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 17 cents, à 98,46 dollars. Vendredi, le WTI était tombé à 97,09 dollars, son niveau le plus faible depuis le 7 février.
Le marché est tiraillé entre une offre abondante dans le bassin atlantique couplée à une demande faible d'une part et une intensification des combats en Libye, observait Chloe Bradley, analyste chez Inenco.
Les combats qui font rage depuis le 13 juillet à Tripoli opposaient mardi toujours des milices dans le sud et l'ouest de la ville, selon un journaliste de l'AFP.
En deux semaines, les violences à Tripoli et Benghazi ont fait plus de 220 morts et un millier de blessés, selon les autorités. Et les combats ont poussé plusieurs capitales étrangères à évacuer leurs ressortissants.Les violences ont entraîné une diminution notable des exportations libyennes ainsi qu'une pénurie de carburant à Tripoli, relevait Mme Bradley.
Selon les analystes de Commerzbank, la production serait actuellement de 450.000 barils par jour contre 500.000 barils il y a une semaine.
Après s'être focalisé ces derniers jours sur une offre abondante, le marché semble porté plus d'attention aux risques pesant sur l'offre, car en plus de la Libye, la situation en Irak reste peu claire, ajoutait-on chez Commerzbank.
En Irak, les jihadistes de l'État islamique (EI), qui ont lancé en juin une offensive fulgurante sur le pays et se sont emparés depuis d'importants pans de territoire, ont notamment conquis ce week-end plusieurs villes de la région autonome du Kurdistan irakien, à proximité de la frontière syrienne, jetant sur les routes jusqu'à 200.000 personnes.
Les insurgés se sont aussi emparés de deux champs de pétrole ayant une production totale de 20.000 barils par jour, Ain Zalah et Batma, et d'une petite centrale électrique.