Le pétrole ouvre en baisse à New York, miné par l'anticipation d'une moindre demande
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre baissait de 14 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,74 dollars.
Après avoir enregistré une baisse de plus de 4% la semaine dernière, le prix du brut américain continuait à descendre sous la pression du recul des cours de l'essence, selon Robert Yawger de Mizuho Securities.
Les réserves de ce produit raffiné ne cessent d'augmenter aux Etats-Unis et les investisseurs s'inquiètent pour la demande à venir après le rapport sur l'emploi un peu moins bon que prévu publié vendredi, a expliqué le spécialiste. Or s'il y a moins de consommation d'essence, il y aura forcément moins de demande en brut.
Cet élément propre au marché américain reléguait en tout cas pour l'instant au second plan les nouvelles tensions en provenance d'Irak, important pays producteur d'or noir au Moyen-Orient, a estimé M. Yawger.
Les jihadistes de l'Etat islamique (EI), qui ont lancé en juin une offensive fulgurante sur le pays et se sont emparés depuis d'importants pans de territoire, ont conquis dimanche la ville de Sinjar, proche de la frontière syrienne, jetant sur les routes jusqu'à 200.000 personnes.Pour Phil Flynn de Price Futures Group, les acteurs du marché pétrolier continuaient aussi à surveiller de près la situation en Ukraine, où les forces gouvernementales tentent d'isoler les séparatistes dans leur fief de Donetsk.
Les investisseurs craignent que les nouvelles sanctions introduites récemment contre la Russie par l'Union européenne, qui accuse Moscou d'être impliquée dans le conflit ukrainien, pèsent sur la demande dans la région, a avancé l'analyste.