Le pétrole ouvre en baisse à New York après un rapport décevant sur l'emploi
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, qui avait clôturé la veille à son plus bas niveau en quatre mois, baissait de 75 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,42 dollars.
Selon les données publiées par le département du Travail, l'économie des Etats-Unis a continué de créer des emplois en juillet, mais à un rythme plus faible que ne le prévoyaient les analystes.
Le taux de chômage est lui légèrement remonté, à 6,2%.
Les chiffres restent bons mais c'est un peu moins bien que ce qu'on avait espéré au vu des derniers rapports hebdomadaires sur l'emploi, a relevé John Kilduff d'Again Capital.
Cela laisse augurer une demande pour les produits raffinés plus faible que prévu, a ajouté l'analyste. Ces deux derniers jours, les investisseurs avaient déjà montré des signes d'inquiétude face à l'annonce d'une remontée des réserves d'essence à son plus haut niveau depuis mars, alors même que la saison des grands déplacements en voiture est censée être à son pic.
L'interruption de la raffinerie de Coffeyville dans le Kansas, d'une capacité de 115.000 barils par jour, en raison d'un incendie dans une de ses unités de production fait aussi craindre aux acteurs du marché une nette remontée des stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud du pays), où sont entreposées les réserves servant de référence au WTI.
Cette raffinerie, qui est directement reliée à Cushing par un oléoduc, devrait être hors service pendant quatre semaines, a souligné Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Les stocks de Cushing avaient atteint des niveaux record début 2013 (près de 52 millions de barils), pesant sur le cours du pétrole échangé à New York, avant d'entamer un déclin, surtout depuis le début de cette année.
Ces réserves sont d'ailleurs tombées la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis début novembre 2008, à 17,9 millions de barils.
Pour Carl Larry, les courtiers en énergie surveillent par ailleurs très étroitement les nouvelles tractations qui devaient se dérouler vendredi à New York pour tenter de trouver une issue au litige opposant l'Argentine à deux de ses créanciers qui a précipité le pays dans une situation de défaut de paiement.
Si aucune solution n'est trouvée, certains craignent que ce problème ait des répercussions sur d'autres pays d'Amérique latine, avec qui les Etats-Unis ont des relations commerciales étroites notamment en termes de ventes de produits pétroliers raffinés, a-t-il estimé.