Le pétrole chute à son plus bas niveau en quatre mois à New York
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a chuté de 2,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 98,17 dollars.
Le prix du WTI a baissé suite à plusieurs problèmes survenus dans des raffineries du Midwest (centre des Etats-Unis) qui devraient peser sur la demande en brut et par ricochet, gonfler les stocks à Cushing, terminal pétrolier situé en Oklahoma où sont entreposés les barils servant de référence au pétrole échangé à New York, a indiqué l'analyste indépendant Andy Lipow.
Les investisseurs commencent aussi selon lui à anticiper la saison de maintenance des sites de raffinage, qui devrait débuter en septembre et ralentir alors la consommation de brut.
Les acteurs du marché sont parallèlement marqués par la relative faiblesse de la demande en essence aux Etats-Unis alors même qu'on est censé être au pic de la saison des déplacements en voiture, a remarqué Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Dans leur rapport hebdomadaire sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis diffusé mercredi, les autorités américaines ont en effet indiqué que les réserves d'essence étaient à leur plus haut depuis mars, après avoir augmenté de 400.000 barils.Ce signe d'une consommation peu énergique d'essence commence à faire pression sur l'ensemble des produits pétroliers, a noté M. Yawger.
Le marché de l'énergie a par ailleurs pâti, selon M. Lipow, de l'humeur morose à Wall Street, où les principaux indices s'affichaient en baisse de plus de 1% à la clôture de la séance sur le Nymex jeudi.
La solidité du dollar américain, alimentée mercredi par l'annonce d'un net rebond de la croissance américaine au deuxième trimestre, a aussi entraîné le prix du baril vers le bas selon Matt Smith de Schneider Electric.
Un dollar plus fort rend en effet moins attractifs les achats de brut libellé dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.