Le pétrole ouvre en baisse à New York face à une faible demande d'essence
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre reculait de 82 cents, à 99,45 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché est particulièrement focalisé sur la relative faiblesse de la demande en essence aux Etats-Unis alors même qu'on est censé être au pic de la saison des déplacements en voiture, a remarqué Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Dans leur rapport hebdomadaire sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis diffusé mercredi, les autorités américaines ont en effet indiqué que les réserves d'essence étaient à leur plus haut depuis mars, après avoir augmenté de 400.000 barils.
Ce signe d'une consommation peu énergique d'essence commence à faire pression sur l'ensemble des produits pétroliers, a noté M. Yawger.
Les cours du brut sont ainsi redescendus à leur plus bas niveau depuis le 15 juillet, avant le crash d'un avion de Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine.Pour le spécialiste, les investisseurs semblent ainsi reléguer au second plan les risques géopolitiques pouvant affecter les équilibres sur le marché mondial de l'énergie, que ce soit le maintien des tensions entre Moscou et Kiev, la reprise des combats entre milices rivales en Libye, ou l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.
La hausse du dollar américain, propulsé par le net rebond de la croissance américaine au deuxième trimestre, entraîne aussi le prix du baril vers le bas selon Matt Smith de Schneider Electric.
Un dollar plus fort rend en effet moins attractifs les achats de brut libellé dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.