Le pétrole hésite avant le rapport sur les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 18 cents, à 101,15 dollars.
Le prix du Brent n'a pratiquement pas réagi à toutes les sanctions économiques imposées par l'Union européenne à la Russie et continue d'évoluer sous les 108 dollars le baril, signalaient les économistes de Commerzbank.
Les pays membres de l'UE ont adopté mardi des mesures pour bloquer l'accès des marchés financiers européens aux entreprises et aux banques russes et interdire toute nouvelle vente d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie.
Il y a peu de chance que la Russie réponde aux sanctions occidentales en limitant ses acheminements de pétrole, puisque ce pays est trop dépendant des revenus générés par les exportations pétrolières, estimaient les analystes de Commerzbank.En 2013, 68% des recettes à l'exportation de la Russie sont venues des ventes de pétrole et de gaz à l'étranger, selon les données compilées par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).
Comme le notait Chloe Bradley, analyste du cabinet Inenco, le Brent a également ignoré l'aggravation des tensions en Libye, où la production de brut avait réussi à se rétablir ces derniers temps.
La principale base militaire à Benghazi, dans l'est libyen, est tombée mercredi aux mains de groupes islamistes, au moment où les autorités impuissantes font déjà face à des combats meurtriers dans la capitale toujours menacée par un immense incendie.
Selon une source officielle du ministère du Pétrole, la production pétrolière libyenne est actuellement de 500.000 barils par jour. Même si c'est légèrement plus qu'en début de semaine, un nouveau déclin de la production ne serait pas surprenant étant donné la médiocre situation sécuritaire dans le pays, notaient les analystes de Commerzbank.
Le Brent restait par ailleurs pénalisé par un net renforcement du dollar (au plus haut depuis mi-novembre face à l'euro mercredi), qui rend le baril plus coûteux pour les investisseurs munis d'euros ou d'autres devises.
De son côté, le WTI progressait, animé par la perspective d'une baisse des stocks de pétrole brut aux États-Unis.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit donner mercredi vers 14H30 GMT le niveau des réserves pétrolières dans le pays pour la semaine terminée le 25 juillet.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 1,8 million de barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement avancé de 800.000 barils et 1 million de barils.
La fédération professionnelle API, qui donne toujours ses propres estimations à la veille du rapport du DoE, a indiqué mardi que les stocks de brut auraient reculé de 4,4 millions de barils la semaine dernière.
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