Le pétrole finit en baisse à New York, faisant fi des tensions géopolitiques
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a reculé de 70 cents, et s'est établi à 100,97 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Bien qu'elles affectent dans une certaine mesure le marché mondial de l'énergie, le marché américain reste peu influencé par l'escalade des tensions géopolitiques, a relevé Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
De ce fait, le Brent (coté à Londres) est plus solide que le WTI aujourd'hui, a-t-il remarqué, même si le Brent a lui-même oscillé autour de l'équilibre et n'a pas montré de hausse marquée.
Sur le marché de l'énergie américain, les cours sont redescendus jusqu'aux niveaux auxquels ils évoluaient avant le crash de l'avion de ligne malaisien en Ukraine le 17 juillet, a remarqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Les tensions géopolitiques, notamment entre la Russie, accusée de soutenir les séparatistes pro-russes, et les nations occidentales se sont pourtant nettement exacerbées depuis.L'Union européenne a décidé mardi de frapper l'économie russe pour contraindre le président Vladimir Poutine à arrêter de soutenir les rebelles.
Cette absence de réaction du marché est surprenante, a reconnu Andy Lebow, de Jefferies Bache, pour qui il est possible que le marché soit en train d'anticiper une demande en baisse de pétrole brut, particulièrement aux Etats-Unis.
En outre, en dépit de cette escalade, le pétrole coule toujours, a noté M. Yawger.
Le marché semble s'habituer à ce chaos géopolitique, que ce soit en Ukraine, en Libye, en Irak, tant que (les investisseurs) se sentent à l'aise avec le niveau de l'offre en brut dans le monde, a-t-il ajouté.
Les opérateurs américains se concentraient en outre mardi sur la sortie des chiffres du département de l'Energie américain (DoE) sur les réserves de pétrole et de produits pétroliers aux Etats-Unis.
Une forte augmentation des réserves d'essence la semaine dernière, en plein pic de la saison des grandes déplacements en voiture dans le pays, avait soulevé quelques craintes sur la demande du premier consommateur mondial d'or noir, et pesé sur les prix.
Et de plus en plus de raffineries font état depuis de quelques problèmes logistiques et risquent de ralentir la cadence après des niveaux record depuis 2005 au cours des précédentes semaines, a noté Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion. Et cela risque de peser sur la demande en brut et de faire monter le niveau des réserves la semaine prochaine, a-t-il estimé.
Les opérateurs prévoyaient cependant pour la semaine achevée le 25 juillet une légère baisse de ces stocks.