Le pétrole baisse, pénalisé par le renforcement du dollar
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 19 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,05 dollar, à 100,62 dollars.
Le marché du pétrole semble toujours déterminé à faire peu de cas des nombreux foyers de tensions géopolitiques, le Brent restant cantonné sous 108 dollars et le WTI tombant même sous 101 dollars, observaient les analystes de Commerzbank.
Une raison de cette surprenante faiblesse des prix du pétrole pourrait bien être des inquiétudes sur l'impact négatif de sanctions contre la Russie, notamment en Europe, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de la Russie, avançaient les exports de Commerzbank.
De plus, l'offre mondiale d'or noir reste abondante tandis que la demande montre des signes de faiblesse, notamment en ce qui concerne la demande de la zone euro et des États-Unis en produits raffinés, notaient des analystes.En quête d'indices sur la demande, les investisseurs guettaient la publication mercredi des données hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves de pétrole du plus consommateur d'or noir au monde.
En outre, la force du dollar limite toute tentative de rebond des cours car elle rend les achats de brut (libellés dans la monnaie américaine, ndlr) plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises, notait Rebecca Hermolle, analyste chez Inenco.
Le billet vert a atteint mardi son niveau le plus fort en huit mois face à la monnaie unique européenne, à 1,3409 dollar pour un euro.
Mais les investisseurs restaient attentifs à l'évolution des différents foyers de tensions géopolitiques.
Réunis à Bruxelles, les ambassadeurs des 28 pays membres de l'Union européenne (UE) ont adopté mardi une série de mesures pour bloquer l'accès aux marchés financiers européens aux firmes et aux banques russes et interdire toute nouvelle ventes d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et des biens à double usage militaire et civil à la Russie.
Ils ont également décidé de bloquer les avoirs de quatre hommes d'affaires russes proche du président Vladimir Poutine, accusés de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l'est de l'Ukraine, où d'intenses combats faisaient rage entre le rébellion ukrainienne prorusse et les forces de Kiev.
Le conflit entre Israël et le Hamas connaissait mardi un regain de violence, les bombardements nocturnes incessants sur la bande de Gaza ayant couvert tout espoir de trêve à l'occasion de la fin du ramadan.
Et en Libye, les autorités ont mis en garde lundi contre une catastrophe dans la capitale Tripoli, où un incendie ravageant un immense dépôt de stockage d'hydrocarbures n'a pu être maîtrisé en raison de violents combats, tandis que Benghazi, chef-lieu de l'Est libyen, est le théâtre d'affrontements quasi-quotidiens.