Le pétrole recule à New York, dans un marché inquiet pour la demande
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre perdait 87 cents, à 101,22 dollars, sur le New York Mercantile Exchange(Nymex).
On remarque une faiblesse assez nette de la demande en produits raffinés du côté de la zone euro comme aux Etats-Unis, et ce manque de vigueur du côté des consommateurs d'essence ou de gazole a eu tendance à peser sur l'ensemble du marché ces derniers temps, a remarqué John Kilduff, de Again Capital.
La demande en essence a diminué de 1,0% en glissement annuel la semaine dernière, un chiffre jugé préoccupant par les opérateurs en pleine saison de grands déplacements en voiture aux Etats-Unis. Et les stocks d'essence ont bondi de 3,4 millions de barils cette semaine-là, soit quatre fois plus qu'anticipé.
Les raffineries américaines maintiennent depuis la semaine précédente une cadence de presque 94% de leur capacité, un niveau jamais vu depuis août 2005, selon les analystes.
Selon les experts en énergie d'UniCredit, une telle situation pourrait conduire l'AIE (l'Agence internationale de l'Energie) à revoir en baisse ses esimations de demande de 200.000 barils par jour lors de son rapport mensuel à paraître le 12 août.Sur le front géopolitique, l'Union européenne doit confirmer mardi l'adoption de sanctions économiques d'envergure contre Moscou concernant l'accès aux marchés financiers, les ventes d'armes, les technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et des biens à double usage militaire et civil.
Or, ces sanctions risquent de ne pas seulement pénaliser économiquement la Russie mais aussi l'Europe elle-même dont elle est un partenaire commercial essentiel, a expliqué M. Kilduff.
D'autant que, en dépit des risques persistants pesant sur l'offre en raison de nombreuses poches de vives tensions géopolitiques actuellement dans le monde, du Proche-Orient à la Libye en passant par l'Irak ou l'Ukraine, le brut coule toujours, a-t-il ajouté.