Le pétrole baisse un peu dans un marché peu perturbé par les tensions géopolitiques
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 94 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 61 cents, à 101,48 dollars.
Le marché du pétrole semble toujours ne pas être affecté par les nombreux foyers de crises géopolitiques, s'étonnaient les analystes de Commerzbank, alors que les risques considérables qui pèsent sur l'offre pourraient entraîner une hausse de prix significative.
En effet, l'Union européenne (UE) pourrait de façon imminente annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie, qui pourraient être étendues au secteur pétrolier, ce que personne ne semble intégrer aux cours pour le moment, notait-on chez Commerzbank.
Si des sanctions touchaient spécifiquement le secteur de l'énergie, cela alimenterait les craintes d'un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.Par ailleurs, les investisseurs continuaient de surveiller la situation en Libye alors que des combats meurtriers incessants impliquant des milices armées, tirs contre un convoi diplomatique britannique, l'escalade des violences en Libye a poussé des capitales occidentales à appeler leurs ressortissants à quitter le pays plongé dans le chaos.
La capitale Tripoli et la ville de Benghazi, dans l'Est du pays, ont été particulièrement touchées.
Mais dans l'ensemble, les prix parvenaient à résister à ces inquiétudes, car l'offre mondiale d'or noir reste abondante et car la récente appréciation du dollar rend les achats de pétrole, libellés dans cette monnaie, plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.