Le pétrole se stabilise malgré les tensions géopolitiques
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 8 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 5 cents, à 102,12 dollars.
Il semble que malgré un recul des stocks de pétrole (américains), l'offre mondiale est toujours suffisante pour maintenir la pression sur les prix du pétrole, notait Jonathan Sudaria, analyste chez Capital Spreads.
Les cours du brut avaient clôturé en hausse mercredi, après un recul plus fort que prévu des stocks de brut américains (signalant une bonne demande aux États-Unis), mais se sont nettement repliés jeudi, souffrant de prises de bénéfices dans un marché toujours bien approvisionné.
Par exemple, les exportations irakiennes de brut n'ont fléchi que légèrement en juin, à 2,42 millions de barils par jour, contre 2,58 millions en mai, l'offensive des jihadistes dans le nord du pays n'ayant pas affecté la plus grande part de la production, qui se situe dans le sud.De même, malgré les combats persistants à Tripoli et à Benghazi en Libye, la production pétrolière du pays est parvenue à se redresser autour de 500.000 barils par jour, rappelaient les analystes du courtier PVM.
Le secteur pétrolier libyen tente de se rétablir depuis l'annonce début juillet de la fin des blocages des rebelles autonomistes de l'Est, qui entravaient depuis près d'un an les installations de production et d'exportation.
Les investisseurs restaient tout de même attentifs aux tensions géopolitiques, notamment autour de la crise ukrainienne.
L'Union européenne (UE) a nettement élargi jeudi ses sanctions ciblées contre la Russie, en ajoutant à sa liste noire 15 personnalités et 18 entités accusées de soutenir les séparatistes dans l'est de l'Ukraine.
La liste doit être publiée vendredi en fin d'après-midi au Journal officiel de l'UE. Elle comprenait jusqu'à présent 72 personnalités russes et ukrainiennes prorusses, ainsi que deux entités ayant leur siège en Crimée, la péninsule ukrainienne rattachée à la Russie en mars.