Le pétrole monte très légèrement avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, grappillait 2 cents, à 102,41 dollars.
Les investisseurs attendaient la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, qui doit être communiqué mercredi à 14H30 GMT par le département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 2,5 millions de barils la semaine dernière tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement progressé de 900.000 barils et de 1,9 million de barils.
Les stocks de brut avaient plongé de 7,5 millions de barils la semaine d'avant (terminée le 11 juillet), grâce à une intense activité des raffineries.Une baisse des réserves de brut est habituellement bien reçue par le marché, car elle signale une demande vigoureuse d'or noir aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.
Les opérateurs du marché pétrolier restaient par ailleurs attentifs à l'évolution des tensions géopolitiques en Ukraine et au Proche-Orient, bien que ces dernières n'aient pas eu d'impact majeur sur les cours du brut jusqu'ici.
Le sentiment sur le marché pétrolier est à la décontraction malgré les nombreuses sources de tensions géopolitiques: le Brent est presque inchangé (mercredi) matin, à 107 dollars le baril, au milieu du corridor dans lequel il évolue depuis le début de l'année, notaient ainsi les analystes de Commerzbank.
Les marchés pétroliers ont ignoré l'escalade des tensions en Ukraine, due à l'avion de Malaysia Airlines qui aurait été abattu par des séparatistes pro-russes et les sanctions supplémentaires imposées par les États-Unis à la Russie, estimait de son côté Michael Wittner, analyste de la Société Générale.
Même si le crash pourrait mettre (le président russe Vladimir) Poutine sur la défensive et pourrait être un tournant décisif, les marchés pétroliers se rappellent simplement que jusqu'ici les deux côtés ont pris beaucoup de précautions pour ne pas menacer les 4 millions de barils par jour de brut et de produits pétroliers échangés entre l'Europe et la Russie, détaillait-il.
L'Union européenne (UE) doit établir jeudi une nouvelle liste de personnalités et entités russes visées par des sanctions ciblées en raison de leur soutien aux séparatistes prorusses.
Les mesures sectorielles pourraient toucher les secteurs des technologies clés et militaires ainsi que l'accès aux marchés financiers européens, les biens dits à double usage civil et militaire et le secteur de l'énergie.